Cet ouvrage est consacré à trois générations de femmes kabyles, qui s'échelonnent sur l'ensemble du XXe siècle. Pour comprendre leur itinéraire à travers l'immigration, l'auteur commence par rappeler les caractéristiques de la société kabyle traditionnelle, avec la place prépondérante des hommes et l'ensemble des règles et coutumes qui fixaient les femmes au foyer. Au contact de la société française, à travers l'école et la vie professionnelle, les femmes ont acquis progressivement leur émancipation, et ce, même si les défaillances de la République ou les blocages de la société civile n'ont pas toujours facilité les choses.
Plutôt qu'un essai de sociologie historique sur l'immigration, c'est une véritable lecture généalogique de trajectoires singulières que propose cet ouvrage qui rassemble des textes écrits entre 1975-1988. La composition générale elle-même qui conjugue logique chronologique et logique thématique exprime et reflète des cheminements dans des plans-séquences de mouvement-réflexion, resitue la problématique migratoire dans sa véritable dimension d'éjection-projection, de déplacement physique, social et symbolique. Parce que "fait social total" donc essentiellement paradoxal, l'émigration-immigration doit-être interrogée comme objet socialement et politiquement surdéterminé. Elle l'est ici, de façon saisissante, à travers la restitution et la mise en lumière de la parole - trop souvent inaudible - de ces "corps sans biens", sans lieu, et supposés dès lors, sans mémoire ni devenirs.
Aujourd'hui les Kabyles oeuvrent à un véritable renouveau de leur culture berbère, tant en France où ils constituent plus de la moitié des descendants d'Algériens immigrés, qu'en Algérie, à travers l'activité dynamique de multiples associations de sauvegarde du patrimoine culturel et de productions modernes en berbère. C'est que les hommes de ce peuple autochtone en Afrique du Nord, loin d'avoir été épargnés par la colonisation, ont su habilement tirer profit de ses contradictions, grâce à leur rencontre avec certains Français anticolonialistes, comme les instituteurs. S'ils ont ainsi su se donner, grâce à la scolarisation et à l'émigration consécutive, les moyens de vivre, ils ont aussi développé une conscience politique nationaliste qui a déterminé leur engagement massif dans la guerre d'indépendance de l'Algérie. Ils demeurent pourtant encore insatisfaits de l'absence de véritable reconnaissance de leur culture berbère en Afrique du Nord.
L'auteure se penche sur la création et le développement du cliché du "bon kabyle" face au "mauvais arabe" en Algérie. Elle démontre comment ces clichés ont été utilisés, par la France, pour nuire aux moeurs des autochtones et imposes ses valeurs.
Labellisé par l'Année de l'Algérie en France, ce numéro a été conçu bien avant par Guy Hennebelle, alias Halim Chergui, et réalisé avec le concours d'un Algérien d'Algérie et d'un Algérien de France. Une dizaine d'auteurs français, pieds-noirs, juifs ou non, de droite ou de gauche, expriment généralement avec vigueur, parfois avec rancoeur, leur amour blessé pour une Algérie toujours aimée. Et une dizaine d'Algériens d'ici et de là-bas, proches du régime ou opposés à lui, expriment de même leurs états d'âme ambivalents sur une France qui ne leur sera jamais étrangère. Un numéro "explosif" qui se veut à la fois cure psychanalytique et propositions pour un avenir apaisé et reconstructeur."
Ethnisme et racisme appartiennent à une même communauté de comportements. L'idéologie coloniale ne cesse d'entraver le parcours de l'intellectuel Jean Amrouche ; quant au racisme, il entache la vie familiale du comédien Daniel Prévost. Leurs histoires parallèles montrent comment le politique peut s'imbriquer dans l'intime.
L'étude du quartier Barbès révèle que la diffusion des produits et services de télécommunication est assurée par les commerçants selon un mode de commercialisation spécifique au commerce ethnique. Parfaitement intégrées au tissu urbain et à la société des quartiers immigrées, les téléboutiques pourraient devenir un lieu d'initiation à l'internet et au multimédia et contribuer ainsi à la réduction de la fracture numérique.
La présence des Kabyles en France remonte au début du XXème, est très difficile à dénombrer, mais représente une des communautés culturelles et linguistiques parmi les plus importantes de l'Hexagone. Ils ont des structures organisationnelles, une solidarité grâce aux assemblées de villages, et une permanence de liens entre le pays d'accueil et le pays d'origine.
Numéro autour de l'année de l'Algérie en France avec l'évocation du problème de la Kabylie.
Pour illustrer le thème de l'infanticide et du déni total de grossesse, l'auteur propose certaines vignettes cliniques notamment celle d'une adolescente issue d'une famille kabyle vivant en France et celle d'une jeune Haitienne de onze ans vivant en Guyane..
Le site internet Kabyle.com est un média communautaire à vocation éditoriale destiné au grand public. L'équipe éditoriale produit des articles, reportage et entretiens, grâce à son réseau de correspondants, aussi bien en Algérie, qu'en France, en Belgique ou au Canada. Ce site permet également aux associations berbères de communiquer sur leurs actions, ce qui développe la vie communautaire en général, et la vie associative en particulier.
Comment les nouvelles technologies de l'information ont fait évoluer les relations entre les migrants et le pays d'origine, et ont développé la communication des minorités
Partant du constat de l'existence d'une communaté berbère forte à Marseille, l'auteur étudie son implantation, sa spécificité culturelle et le maintien de son identité par la langue et la musique.
Etude des changements opérés par la Kabyles du fait de leur migration en France à travers l'étude de leurs pratiques alimentaires.